mercredi 6 juillet 2011

Mot@mots "Le voisin du dessus"

Le deuxième cadavre exquis "Le voisin du dessus" est en ligne ici,
avec la superbe couverture de Leïla Brent

Ci-dessous, un extrait du texte que j'ai illustré...

11. A ces paroles, je me lève, emmenant avec moi une Justine rayonnante, un carton plein de nouveaux jouets dans les bras, rien que pour elle ! La petite fille court vers sa maman, un regard ravi et un sourire jusqu'aux oreilles :
-Maman maman mamaaaaaaaaaaaan ! Regarde tout ce qu'elle me donne Adèle !
Suivant de près, je découvre alors la fameuse Marie : indéniablement une belle femme ! Je la salue et me présente, elle me remercie...
-Oh ce n'est rien, ça me fait plaisir de voir votre fille heureuse comme cela ! Je m'excuse, mais je vous ai entendu parler d'un Paul qui habitait au-dessus ? Vous le connaissiez bien ?
-Oui oui, comme je disais, nous étions dans la même école primaire, et il habitait l'appartement au-dessus du votre. Mais - son visage se ferme - … Il est... parti.
Parti ? Comment cela ? Oups. La question a franchi mes lèvres sans que je le veuille. Dans les yeux de l'inspectrice, je vois passer une lueur qui me met mal à l'aise. Elle dit doucement :
- Croyez-moi il y a des choses du passé qu'il ne vaut mieux pas ressasser. Laissez-les là où elles sont.
Puis la tête de la femme redevient normale, elle semble faire l'impasse sur ce qui vient de se dire. Les mamans discutent encore un peu, puis Justine et Marie s'en vont. Ma mère retourne à ses propres cartons, je suis prise d'une subite envie de monter voir à l'étage, ma curiosité piquée au vif...

12. Seulement cette fois, je prends mes précautions. Je déniche une lampe de poche dans le fouillis et je me saisis d'une arme. En fait, je décide que la statuette en bois que mon père a ramenée de Bali sera une arme efficace, je n'ai rien trouvé de mieux.
Je me dirige vers la porte, hésite... il serait peut-être plus prudent que je prévienne ma mère : tout ça a l'air vraiment bizarre tout de même ! Ou alors, je retourne chercher Justine et on y va ensemble ? Oh, allez Adèle, tu es détective maintenant, tu ne vas pas avoir les chocottes quand même !
Je monte prudemment les marches, mais cet escalier est tout ce qu'il y a de plus banal, il ne fait même pas sombre ! Quand j'arrive devant la porte de l'étage, je suis un peu déçue : la porte est exactement identique à la mienne, semblable à toutes celles de l'immeuble en fait. Il y a une sonnette, mais pas de nom dessus. Je ne vais pas sonner quand même ? Le propriétaire s'est décomposé sous mes yeux.
Je prends mon courage à deux mains et j'appuie sur la poignée et là... elle s'ouvre, tout simplement ! Je jette un œil à l'intérieur : il n'y a rien, rien du tout, c'est vide. La poussière semble attester ce qu'a dit Mme Loiseau, cet appartement est inoccupé depuis très longtemps. Je furète partout et je repère la seule pièce fermée... c'est celle qui est juste au-dessus de ma chambre !

... et ma petite illustration.

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